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Les insights de la semaine #32

Avant les vacances de la Toussaint, Les insights de la semaine #32 font le bilan du tourisme estival, les Français en plein JO ayant boudés les voyages lointains au profit de destinations plus accessibles. Aussi, la scène musicale britannique, révélatrice des plus grands groupes de rock mondiaux, vacille sous les effets du Brexit. Les salles de concerts, les bars et les emblématiques pubs anglais ferment à tour de rôle, menaçant la création artistique locale. Enfin, pour ceux qui pensent encore que "sans alcool, la fête est moins folle", il est temps de revisiter cette idée. La tendance No-Lo transforme l’apéro et la fête, pour un mode de vie plus sain et moins de gueule de bois.

1/ Les Français ont délaissé les destinations étrangères cet été


Été des JO à Paris, la période estivale 2024 est peut-être une exception ou un format très singulier. Le bilan des destinations de vacances des Français permet en tout cas de dresser les grandes tendances de cet été.

Le phénomène le plus marquant est que les classiques du tourisme, comme l’Espagne, la Grèce ou encore la Tunisie, ont tous vu leur fréquentation chuter. Les raisons sont à voir dans la combinaison entre hausse des prix des billets d’avion, anticipation des désagréments liés aux Jeux olympiques, et une crainte des fortes chaleurs qui ont frappé le bassin méditerranéen.

Dans ce contexte, l'Italie a tiré son épingle du jeu. Proche, abordable, et accessible en voiture ou en train, elle est devenue la nouvelle coqueluche des vacanciers à la recherche de spontanéité et de sécurité. Au contraire, les destinations long-courriers du Moyen-Orient ont été boudées, les tensions géopolitiques rendant ces régions moins attrayantes, tout comme l’Amérique du Nord, victime d’un dollar fort et d'une explosion des coûts locaux.

Cette tendance traduit-elle un changement profond dans notre manière d’aborder les vacances ? À première vue, les Français semblent se détourner des voyages lointains pour privilégier des escapades plus accessibles et raisonnées. Mais la hausse des départs vers l'Asie du Sud-Est montre en même temps une autre réalité : voyager loin reste un désir fort, pourvu que cela soit financièrement faisable. L'Indonésie, par exemple, a connu un bond de 35 % cet été.

Au-delà de l’été, les regards se tournent désormais vers l'automne et l’hiver, qui enregistrent de grands changements depuis la crise du Covid.

2/ La crise majeure de la musique live en Angleterre


Le Royaume-Uni, bastion historique de la musique live, se trouve aujourd'hui au cœur d’une contradiction frappante. Alors que les concerts géants et les festivals affichent des chiffres records, une réalité beaucoup plus sombre menace la base même de l'industrie : les petites salles, les clubs, les pubs et les festivals indépendants ferment leurs portes à un rythme alarmant.

Les grassroots music venues (GMV), ces petites scènes qui ont vu éclore les plus grands noms de la musique britannique, sont aujourd'hui étranglées par la montée des coûts et les impacts du Brexit. Le nombre de clubs est passé de 3 000 en 2005 à seulement 851 aujourd’hui, et les fermetures de pubs s'accélèrent, avec 500 établissements ayant mis la clé sous la porte l'an dernier. Ces lieux étaient autrefois les tremplins des jeunes talents, mais leur disparition compromet l’émergence de nouveaux groupes capables de marquer la scène internationale.

Comment en est-on arrivé là ? Le Brexit a créé des obstacles administratifs majeurs pour les artistes britanniques souhaitant tourner en Europe, avec des frais supplémentaires et des visas complexes. Et si les grandes tournées continuent de remplir les stades, les revenus qu'elles génèrent ne redescendent plus dans les échelons inférieurs du secteur, créant un fossé dangereux.

Malgré cette crise, la musique enregistrée et les grands événements continuent de générer des milliards pour l’économie britannique. Mais l'argent reste coincé au sommet, alors que la base du secteur est en train de s’effondrer. La reformation d’Oasis est emblématique : véritable manne financière, elle cache la forêt d'un secteur à la recherche de son souffle.

La crise majeure de la musique live en Angleterre

3/ La fête devient de plus en plus folle sans alcool


Bienvenue dans l’ère de la tendance du "No-Lo", où le bien-être prime sur l'ivresse. Si autrefois l’alcool était synonyme de convivialité, la tendance s’inverse. L’apéro sans alcool est devenu le nouveau mantra des soirées, les chiffres parlant d’eux-mêmes : entre 2022 et 2023, le marché des boissons sans alcool a bondi de 5,5 % en France.

De plus en plus de consommateurs tournent en effet le dos aux boissons alcoolisées pour des raisons de santé, de modération ou simplement de plaisir. Une étude de l'ISWR (Observatoire international des vins et spiritueux) montre même que la France est en tête de l’augmentation des non-buveurs d’alcool déclarés, avec une hausse de 25 % en un an. Un véritable revirement dans un pays historiquement attaché à ses vins et spiritueux.

Portées par cette vague, des start-ups comme JNPR, qui propose des gins sans alcool, explosent sur le marché. Leurs ventes ont grimpé de 200 % en 2023, et leur succès montre que l’offre de boissons sans alcool n'est plus réservée aux rayons diététiques, mais devient un véritable choix de style de vie. Des caves dédiées aux boissons sans alcool, comme Au Plaisir des Sans à Caen, se multiplient. Plus qu’un marché de niche, c’est une tendance de fond qui s’ancre, et les restaurateurs s’y mettent aussi en proposant des cocktails et vins sans alcool à leur carte.

Cette tendance illustre un basculement vers un mode de vie plus sain et plus conscient. La modération devient une valeur centrale. Que ce soit pour des raisons de santé, des choix religieux, ou simplement pour éviter la gueule de bois du lendemain, les Français repensent leurs habitudes, et la quête de bien-être et de contrôle sur son corps prend une nouvelle importance. Ainsi, les boissons sans alcool deviennent presqu'une revendication : celle de profiter autrement. Et pour ceux qui pensent encore que "sans alcool, la fête est moins folle", il est temps de revisiter cette idée. Le mouvement No-Lo est là pour prouver que l’on peut trinquer à la modération, tout en célébrant pleinement.

La tendance du "No-lo" Linkedin

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