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Les insights de la semaine #24

Des Français qui dorment de moins en moins, dont une grande partie de plus en plus insomniaques, des jeunes qui prennent des concombres pour des courgettes et s'alimentent très fréquemment en restauration rapide, et des pratiques sportives en pleine révolution par les réseaux sociaux et les usages numériques. C'est dans Les insights de la semaine #24 qui traversent 3 phénomènes sociaux qui redéfinissent nos rapports au temps, aux autres, à son corps, à son image et à son alimentation.

1. Dormez-vous 7 ou 8h par nuit ?


Ce vendredi 15 mars était la Journée internationale du sommeil. On ne sait pas trop pourquoi une Journée internationale, mais elle permet en tout cas de faire le point sur cette activité qui nous concerne tous. Et un chiffre troublant est très présent dans les études et les différentes interventions : près d'un Français sur deux se plaint de son sommeil.

L'insomnie est la première pathologie qui touche les Français : entre 15 et 20% souffrirait d'insomnie, et même 10% sous des formes sévères.

Il faut dire qu'en 50 ans, nous avons perdu 1h de sommeil par nuit. En moyenne aujourd'hui, nous dormons 6h58 chaque nuit. Nous serions en dette de sommeil par nos rythmes de vie, notre hygiène alimentaire, et des facteurs comme le temps passé devant les écrans, la prévalence du café au travail ou encore le manque de sport pour beaucoup.

Pour le Docteur Clément Guillet, tous ces éléments sont des perturbateurs de sommeil, qui sont renforcés par des rythmes de nuit très présents dans de nombreuses professions. Car non seulement nous ne sommes pas tous égaux face au sommeil, mais nous serions avant tout adaptés aux rythmes circadiens et au réveil avec la lumière du jour.

Les Français et le sommeil

2. Savez-vous reconnaître une courgette d'un concombre ?


Le Ministère de l’Economie et des Finances et l’Institut du Goût ont confié à Harris Interactive la réalisation d’une étude sur l’alimentation quotidienne des Français, qui se concentre particulièrement sur les disparités qui peuvent exister entre les plus jeunes et le reste de la population en termes de consommation.

L’enquête révèle que si l’intérêt pour la cuisine traverse les générations, les moins de 25 ans avouent notamment davantage fréquenter les établissements de restauration rapide et acheter plus que la moyenne des produits transformés. Les 15-24 ans sont 59% à manger au moins une fois par mois dans un établissement de restauration rapide (McDonald’s, KFC, Quick…), contre seulement 37 % pour l'ensemble de la population. Ils sont aussi 44% à consommer des plats transformés plusieurs fois par semaine, une proportion près de deux fois supérieure à celle de l'ensemble de la population (23%).

Par ailleurs, ils sont également moins nombreux à déclarer consommer de manière régulière des fruits et légumes frais. Des habitudes qui sont à mettre en parallèle avec le manque d’information sur la qualité nutritive et l’origine des produits en magasin dont témoignent les Français, qui dans leur grande majorité estiment qu’il serait utile de développer l’éducation sur les produits alimentaires dès l’école primaire.

Mais ce qui est frappant, c'est la méconnaissance des plus jeunes de ce qu'il consomme, et ce concernant les aliments les plus quotidiens. Aujourd’hui, un jeune de 15-24 ans sur cinq ne sait pas reconnaître une courgette, et 15% ne font pas la différence entre un pamplemousse et une orange.

Les Français et l'alimentation quotidienne

3. Comment les réseaux sociaux ont modifié les pratiques du sport ?


Le modèle sportif traditionnel est invité à faire sa révolution. Les jeunes s'éloignent des structures traditionnelles du sport, associatives et collectives, là où l'apprentissage avec et par les autres se construisait, où le sport était aussi vecteur de liens sociaux, pour des pratiques plus individualistes, sans contrainte, à domicile.

Si le sport fait partie intégrante de la culture des jeunes, un décrochage significatif s’observe en effet à l’adolescence au sein des fédérations sportives. Leur engagement sportif persiste, mais de manière moins visible et dans un cadre moins conventionnel, à travers des réseaux et des plates-formes numériques. Ces jeunes sportifs sont connectés à des communautés en ligne, qui peuvent regrouper des milliers de pratiquants de courses à pieds comme de sports de niche. Pour rejoindre des partenaires, pour échanger des conseils, pour se motiver, pour se montrer...

Au-delà de l'évolution des pratiques sportives, le numérique crée aussi une nouvelle mise en scène de soi. Car le sport est théâtralisation, et notamment de publicité de ses performances. Mais retouchée ou déformée sur les médias sociaux, l’image corporelle correspond rarement à la réalité. Ce qui crée de nouvelles normes de représentation, très axées sur le corps, sa sculpture, et ses performances. Ainsi en 2022, 36 % des pratiquants ont utilisé des instruments de mesure des activités physiques, qui permettent de visualiser leurs performances, leurs progrès puis d’immortaliser leurs exploits via des applications de partage.

Les nouvelles technologies accentuent l’activité individuelle et la pratique à domicile, éloignant les usagers du club sportif qui est un lieu de socialisation encadré par des professionnels. Ces structures font face au défi de la fidélisation du public. Elles se voient contraintes de se réinventer et de proposer d’autres modalités pour des personnes adeptes d’une pratique sportive autonome, sans partenaire et sans encadrement.

Comment les réseaux sociaux transforment les pratiques du sport Linkedin

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