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Les insights de la semaine #23

Des tous petits qui ont déjà leur propre tablette ou ordinateur avant l'école primaire, des couples qui s'aiment mais qui ne veulent pas vivre sous le même toit, des clients qui ne n'attendent rien de l'IA pour améliorer leur expérience client. Les insights de la semaine #23 vous plongent dans trois enquêtes qui redéfinissent nos vies en 2024.

1/ 4 ans et déjà un écran


Si vous vous posez des questions sur l'importance des écrans dans la vie de la génération Z, que dire alors de la génération Alpha, ces enfants entre 4 et 15 ans ?

Une récente étude d'ExpressVPN, effectuée auprès de 1 000 Français de 4 à 17 ans et de leurs parents, indique que 40% des enfants français de 4 ans auraient déjà leur appareil numérique personnel (que ce soit une tablette, un ordinateur ou un smartphone). On ne parle pas d'un objet numérique partagé dans la maison, mais bien du leur. Un chiffre qui structurellement augmente avec l'âge, puisque 99% des Français de 14 ans possèdent leur smartphone. Près de 20% de la classe d'âge passent ainsi en moyenne plus de 3 heures par jour sur les réseaux sociaux.

Posséder un écran, accéder à internet et aux réseaux sociaux, autant de nouvelles normes sociales inscrites dès le plus jeune âge, même auprès des enfants avant le primaire.

Plus que le taux d'équipement, c'est sans doute l'accompagnement autour des écrans qui peut aujourd'hui poser question. 22% des parents interrogés déclarent en effet ne pas surveiller l'activité en ligne de leurs enfants, et seulement 60% des enfants reconnaissent être régulièrement sensibilisés par leurs tuteurs aux dangers présents sur Internet.

40% des enfants en bas âge ont leur écran

2/ Le "célicouple", une nouvelle manière de vivre et d'aimer


On les appelle les "Célicouples", ou encore les "Living Together Appart", et il doit exister d'autres formulations encore employées. Ces termes expriment la même chose : des individus en couple, mais vivant chacun chez soi, par choix. Ces couples s'inscrivent dans un mouvement de remise en cause des normes : les manières d'habiter, de se loger, de consommer, et les manières d'aimer.

Ce nouveau mode de vie découle de plusieurs facteurs. D'abord de réalités démographiques et sociologiques, liées à l'essor des foyers monoparentaux. L'INED met en évidence qu'un quart de ces personnes vivant seules déclarent être par ailleurs dans une relation amoureuse sérieuse et stable. Parmi eux, 60% ont moins de 36 ans. Il s'agirait souvent de personnes ayant eu une vie en couple précédente, qui désirent ne vivre et ne partager que les "bons moments". Sans les contraintes, sans les instants indésirables, inavouables, en conservant une grande part de liberté.

C'est aussi le résultat de l’essor du développement personnel et de l’individualisme, de l’émancipation féminine et de la libération des mœurs. C'est une nouvelle manière d'envisager les relations amoureuses. Auparavant socle d'un commun partagé entièrement, la notion de couple renvoie ici à la rencontre de deux êtres singuliers, qui choisissent de vivre librement leur relation. Ce sont des amoureux à géographie et à lieux variables, a fortiori mobile à proximité, voire à deux lieux très éloignés de la planète.

Il n'est pas étonnant qu'aujourd'hui les relations amoureuses et de l'intime posent de nouveaux possibles, se retrouvent au coeur des mutations des liens, et interrogent sur l'évolution des nouveaux cadres de vie qui doivent être pris en compte autant par la sphère publique que par les acteurs privés.

Les Célicouples, ou les nouvelles manières d'aimer et d'habiter

3/ Les Français ne font pas encore confiance à l'IA pour améliorer l'expérience client


Si l'Intelligence Artificielle est sur toutes les langues, la méfiance et la réticence restent encore pourtant très largement majoritaires chez les consommateurs lorsque l’on aborde le sujet. C'est ce que révèle une enquête menée par Opinion Way pour la délégation Customer Marketing de l'AACC, enquête pour comprendre la connaissance et l’état de l’opinion vis-à-vis de l’intelligence artificielle dans son expérience client.

Cette distance avec l'IA a 3 explications. D'abord une grande méconnaissance : 1 français sur 2 dit ne pas avoir une bonne compréhension de la manière dont l’IA fonctionne,  et seulement 61% pensent ne jamais avoir été exposés à une expérience IA par certaines marques.

L'IA est aussi perçue comme une concurrence à l'humain. Ainsi, 73% d’entre eux redoutent que les IA ne remplacent les emplois aujourd’hui occupés par les humains, tandis que 72% des sondés craignent une perte d’authenticité de la relation humaine. Cette technologie n'est donc pas perçue comme une augmentation de l'humain, mais bien comme un remplacement qui pose question.

Concernant l'expérience client, le gain de temps n'est pas perçu comme un bénéfice suffisant. Même si 61% des Français reconnaît que l'expérience client avec IA leur permet de gagner du temps, plus des 2/3 ne considèrent pas que l'IA améliore pour autant leur expérience client. Le gain de temps n'est donc pas suffisant, 77% préfèrant être conseillés par un humain, capable d’empathie.

Quid d'une IA porteuse de convivialité, de valeur et de proximité humaine ?

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