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Les insights de la semaine #22

Le péril jeune, ou plutôt les jeunes en péril. Moins de sexe, plus d'écran et de séries, la crainte très présente du cyberharcèlement, la précarité et des nuits de sommeil dans des voitures... Les insights de la semaine #22 dressent un portrait peu réjouissant de la jeunesse. Une première enquête qui montre l'évolution de la place du sexe dans la vie des jeunes et dans le couple, une deuxième qui révèle la crainte permanente des attaques numériques chez les adolescents, et une troisième qui fait le constat alarmant des précarités multiples d'une grande partie des étudiants.

1/ Faites l'amour, pas Netflix


Vous avez certainement entendu parlé de cette grande enquête sur la sexualité des Français. Réalisée par l'Ifop auprès de 2 000 personnes, elle porte un titre qui résume ses grands enseignements : Sex récession. En effet, elle montre un recul sans précédent de l'activité sexuelle en France, sur toutes les tranches d'âge, et notamment les plus jeunes.

La proportion de personnes "initiées sexuellement", c'est-à-dire ayant déjà couché avec quelqu'un dans leur vie, qui déclare avoir eu un rapport sexuel ces douze derniers mois, est de 76%. Cela représente une chute de 15 points par rapport à 2006.

Si la montée de l'inactivité sexuelle affecte l’ensemble de la population, la jeunesse est la catégorie la plus touchée : plus d’un quart des jeunes de 18 à 24 ans initiés sexuellement (28%) admettent ne pas avoir eu de rapport en un an, soit cinq fois plus qu’en 2006 (5%). Cette tendance n'est pas particulièrement française : l'explosion des inactifs sexuels est relevée aux US, passant de 8% en 2008 à 23%  en 2018, aussi en Allemagne, passant de 7% en 2005 à 20% en 2016.

Les causes de cette récession sexuelle chez les jeunes sont multiples. Elle s'inscrit d'abord dans un contexte de révolution du rapport au consentement. Les Françaises acceptent en effet beaucoup moins de se forcer à faire l'amour qu'il y a 40 ans, et d'autant plus chez les jeunes. La déconstruction de la conjugalité, où la sexualité dans le couple était presque un devoir normalisé, et de nouvelles représentations culturelles qui valorisent de plus en plus l'asexualité, font que la sexualité est marqué par une forme de désintérêt. La concurrence des écrans et la sexualité numérique chez les jeunes vient aussi capter aussi cette attention. Chez les jeunes de moins de 35 ans vivant en couple sous le même toit, la moitié des hommes (42% des femmes) reconnaissent avoir déjà évité un rapport sexuel pour regarder une série/film à la télévision ou sur Netflix.

https://www.ifop.com/publication/la-sex-recession-les-francais-font-ils-moins-lamour/

2/ Le harcèlement numérique au coeur de la vie des adolescents


Si les jeunes préfèrent leur écran au sexe, une grande partie craint pour autant d'y être harcelé. Et si les pratiques numériques choquantes et harcelantes sont très ancrées dans le quotidien des jeunes adolescents, il est aussi très présent à l'esprit des parents.

Selon une étude CSA pour l'association Assurance Prévention, menée auprès de 1 000 parents et 500 adolescents de 13-14 ans, un adolescents sur 2 vit dans l'inquiétude d'être un jour cyberharcelés. 70% des parents partagent cette inquiétude. Ces chiffres renvoient à ceux des discussions autour du sujet : pour 91% des parents et 71% des enfants, le cyberharcèlement est un sujet régulièrement au menu des discussions de famille.

Il faut dire que c'est un fléau qui a déjà touché plus d'un tiers des adolescents. 36% des adolescents affirment avoir déjà été victimes et/ou témoins de cyberharcèlement. 7% des adolescents admettent même avoir déjà participé à du cyberharcèlement.

Les adultes demeurent les premiers interlocuteurs des victimes et témoins : 58% des adolescents en parlent à leurs parents, 34% à leurs amis, 26% à un adulte de l'établissement. Une bonne partie n'en parle donc pas aussi...

Les jeunes et le cyberharcèlement

3/ Des jeunes dorment aussi dans des voitures


Nouvelle alerte sur la précarité des jeunes. Vous aviez peut-être été surpris et choqués par ces files d'attente d'étudiants, en octobre 2020, pour accéder à l'aide alimentaire qui avait fait la une des journaux. Elles révélaient la violente préconisation des jeunes du fait de la crise du Covid, de leur isolement et de conditions de vie difficiles pour nombreux d'entre eux.

Trois ans après, leur situation ne semble pas s'être améliorée, voire aurait même empirée. C'est ce que révèle la dernière enquête menée par l'association Linkee auprès de 5 115 étudiants bénéficiaires de paniers repas.

Selon l’étude, trois quarts des étudiants sondés disposent de moins de 100 euros de «reste à vivre» par mois, soit moins de 3,33 euros par jour. C’est-à-dire pour se nourrir, se soigner, s’habiller ou se cultiver. Aussi, plus de la moitié de ces jeunes ont même moins de 50 euros de reste à vivre par mois. Un chiffre alarmant.

Les étudiants touchés par cette précarité sont 51,3% à louer un studio seul ou en colocation. Leurs économies passent donc d’abord dans leur loyer. Pire encore, une certaine clochardisation frappe une partie d'entre eux : un jeune sur 10 déclare avoir dû dormir dehors ou dans sa voiture au cours des 12 derniers mois.

https://linkee.co/notre-etude-precarites-etudiantes-deux-apres-rien-na-change/ Linkedin

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