À quoi ressemblent les nouveaux investisseurs particuliers ?
Pour répondre à cette question, l’Autorité des marchés financiers (AMF) et l’OCDE ont réalisé une vaste enquête dressant le portrait des épargnants ayant commencé à investir sur les marchés en 2020. L'étude porte sur plus d’un millier de particuliers ayant acheté pour la première fois ces trois dernières années des produits d'investissement.
Près d’un de ces Français sur quatre détient un placement en instruments financiers ou des crypto-actifs, dont la moitié a débuté à investir pendant la pandémie (12% de la population totale). Leur mantra? "Faire du cash, vite!" Cette soif de gain rapide motive en effet 73% de ces nouveaux investisseurs.
Parmi cette nouvelle population, les crypto-actifs ont la côte, représentant plus de la moitié des investisseurs (54%), dépassant les investissements traditionnels (25%). Où vont-ils chercher leurs conseils pour aiguiller leurs choix ? Dans leur cercle d'amis, dans la presse, mais surtout les réseaux sociaux. Les plateformes sont la première source d'informations financière pour les 18-24 ans (41%), et les influenceurs finance (29%). Autant dire des parcours d'informations bien différents des investisseurs traditionnels.
Un point d'attention est soulevé par l'étude. Ces nouveaux investisseurs ont une confiance élevée quant à leur niveau de connaissances financières, notamment les plus jeunes. Ils sont ainsi 73% à estimer leur connaissances “élevées” chez les 18-24 ans, 75% chez les 25-34 ans et 67% en moyenne (contre 58% des investisseurs de plus longue date). "Interrogés sur des notions simples comme les effets de l’inflation, la diversification ou le rapport risque/rendement, plus de la moitié des plus jeunes n’ont répondu correctement qu’à deux questions sur six", note le rapport. Il pensent donc bien maîtriser la finance et ses risques, alors que ce ne serait pas totalement le cas. Effet de leur jeunesse ? ;-)
Portraits des nouveaux investisseurs particuliers
Quelle image ont les agriculteurs ?
Alors que l'inflation et de hausse de prix des produits alimentaires touchent tous les Français depuis 2 ans, comment perçoivent-ils les agriculteurs? Quelles responsabilités leur imputent-ils dans cette situation économique ? Alors que les agriculteurs expriment souvent le sentiment d'être mal aimés, quelles perceptions en ont les Français ? C'est dans ce contexte que l'Ifop publie son Baromètre d’image des agriculteurs pour Ouest France.
Le premier constat est que les agriculteurs ont un capital sympathie très fort auprès des Français. La très grande majorité des Français considère qu’ils jouent un rôle majeur dans l’alimentation des Français (85%) et trois Français sur quatre font confiance aux agriculteurs (74%). L’image des agriculteurs évoqué aussi la nature, le maintien de la biodiversité (77%), sujet qui conduit les Français à considérer que les agriculteurs ont un rôle à jouer dans le développement d’énergies alternatives (72%). Et alors que l’image de l’agriculture, et des agriculteurs, vis-à-vis du respect de l’environnement avait souffert durant plusieurs années à cause de scandales dans l’agroalimentaire, elle est en hausse depuis 2017 (44% avec affaire Monsanto) pour atteindre un haut historique (61%). Autant dire qu'ils ne sont pas perçues comme des agresseurs de la nature, mais bien davantage comme des alliés et des bienfaiteurs, même pour le bien-être animal.
Autre point intéressant : les Français sont sensibles aux faibles revenus des agriculteurs. Sont-ils pour autant prêt à payer plus cher ? Là la position sociale est très clivante, l'inflation et le contexte économique jouant leur rôle : les classes les plus aisées sont davantage prêtes à payer plus cher (72%) que les classes plus pauvres (44% chez les catégories modestes).
Baromètre d'image des agriculteurs