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NFT : vos clients sont-ils prêts ?

Par Axelle Vindel — Mai 4, 2022

Web3, metavers, NFT : s’agit-il de l’engouement passager d’une micro-caste de crypto-millionnaires ou assistons-nous à la naissance d’un marché mondial décentralisé ? Et par extension, quelle place faire à ces phénomènes dans l’offre des entreprises et l’expérience client ?

En effet, ces développements de l’univers blockchain font l’actualité et cela se comprend :

  • Le nombre de détenteurs de crypto-monnaies ne cesse d’augmenter, ils sont plusieurs millions en France,

  • Le marché des NFT représente entre 25 et 40 milliards de dollars selon les estimations,

  • Facebook s’est renommée Meta…


Le sujet est donc à prendre au sérieux, mais de quoi parle-t-on exactement ?

La technologie blockchain, à l’origine des crypto-monnaies, permet de tenir des registres virtuels de façon distribuée (décentralisée) et transparente, sans intermédiaire ni institution. Les documents qui sont inscrits dans ces registres sont réputés infalsifiables et sont vérifiables par tout un chacun, ainsi que toutes les transactions qui s’y rattachent.

Dans ces registres, les NFT (Non Fungible Tokens) sont des lignes de code intégrant un acte (smart contract) et des annexes (metadonnées) se rapportant à une adresse web à laquelle on trouvera un actif faisant l’objet de ce NFT.

Un NFT est unique, indestructible, infalsifiable, traçable, et peut désigner n’importe quel actif sur le web. En cela on peut le comparer à un ticket, un bon, un certificat, un titre…

Intégré dans l’écosystème blockchain, il devient échangeable, monnayable et donc liquide. Les utilisateurs peuvent l’acheter et le revendre facilement (et très rapidement) en utilisant leurs crypto-devises.

L’expérience est très similaire à celle de la gestion d’un portefeuille boursier : l’enveloppe c’est le wallet, les actifs (actions, dérivés) sont des NFT, et les devises (euro, dollar…) sont des crypto-devises.

Mais alors, quelle nouveauté nous apporte cet eco-système ?

  • Premièrement il permet de s’affranchir des institutions financières, et ce n’est pas un hasard s’il s’est développé après la crise de 2008.

  • Deuxièmement, il n’est pas régulé, il repose sur un consensus communautaire.

  • Troisièmement la structure des NFT (smart contract + metadonnées) permet de prévoir des usages spécifiques : par exemple le reversement d’une « royalty » à chaque transaction, et, s’agissant de « documents sécurisés », ils peuvent s’appliquer à de très nombreux actifs.


A date, les usages connus des NFT reposent presque exclusivement sur la rareté et la spéculation, et s’apparentent souvent à de nouveaux signes extérieurs de richesse : œuvres d’art, « collectibles », articles de luxe… Et les personnalités qui investissent dans ces actifs confirment cette tendance : Justin Bieber, Paris Hilton, Snoop Dogg ou Eminem ont par exemple acheté des singes du Bored Ape Yacht Club.

Les tentatives d’intégration par les grands éditeurs de jeux qui sont en pointe sur le metavers, à commencer par Ubisoft, ont échoué pour le moment.

Le phénomène concerne pour le moment quelques millions de détenteurs de portefeuilles crypto dans le monde, pour des usages spéculatifs essentiellement. Les NFT ont donc prouvé leur crédibilité mais pas encore leur utilité. Et cela est plutôt commun pour une technologie récente. La carte à puces, le QR code ont mis du temps avant de trouver leurs « killer applications ».

Il faudra donc surveiller les développements à venir d’initiatives plus « grand public » :

  • Mark Zuckerberg prévoit intégrer les NFT dans Instagram,

  • Plusieurs campagnes de fundraising à base de NFT ont été lancées pour l’Ukraine,

  • La normalisation des identifiants décentralisés (DIDs) devrait enrichir l’écosystème du Web3 et permettre aux individus de reprendre le contrôle sur leurs données.


En tant que designers, savoir qu’ils existent, qu’ils fonctionnent et connaître leurs caractéristiques est une ressource supplémentaire pour concevoir des services et expériences enrichis. Nul doute que nous testerons des NFT dans les prochains prototypes de Supper.

Chez Supper, nous avons mis en œuvre un programme express, pour accompagner nos clients dans leur découverte de ces nouveaux usages.

Pour cela, avec l’aide de nos experts, rien de mieux que de prototyper un nouveau service, pour dépasser les freins technologiques et se concentrer rapidement sur les enjeux business, marketing ou CRM.

Notre méthodologie en 3 étapes :

  • Une réunion de travail pour approfondir le sujet et déceler des opportunités – 2 heures

  • Une pré-reco concernant les opportunités décelées – 2 semaines

  • Prototypage et tests pour valider, approfondir ou éliminer les solutions – 2 mois


En moins de trois mois, nos équipes vous aideront à comprendre, benchmarker, designer, tester et évaluer le potentiel de ces technologies pour votre entreprise.

Sébastien Munier – Head of Supper Lab

Stéphane Jacquin – Founding Partner
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