1/ La France en manque de bébés
Depuis une dizaine d'années, nous constatons une baisse des naissances en France. L'Insee annonce en mars
un nouveau record : le nombre de naissances a atteint son plus faible niveau -- hors Covid -- depuis le début des statistiques mensuelles (1994). Après avoir stagné pendant des années autour de 2 enfants/femme, l
e taux de natalité est tombé à 1,80.
Dans le détail, l'Occitanie et l'Île-de-France sont les régions métropolitaines où cette baisse du taux de natalité est la plus marquée. L'année 2022 avait déjà enregistré le plus faible taux de natalité avec 723 000 naissances en France (19 000 de moins qu'en 2021), soit le plus faible nombre sur un an depuis 1946. Or, suivant les tendances de ce début d'année, le record pourrait être battu.
Ce recul de la natalité s'explique à la fois par la diminution du nombre de femmes en âge de procréer, mais aussi par un taux de fécondité (nombre d'enfants par femme) en baisse ces dernières années.
"Il est possible qu'il y ait un changement dans la fécondité assez important", note Hervé Le Bras, chercheur de l'Institut national d'études démographes (Ined).
"Nous sommes à 1,8 enfant par femme, ce n'est encore pas loin du fameux 2 enfants qui permet le renouvellement de génération, mais si la baisse est la même dans les mois qui viennent que celle constatée dans les trois premiers mois, on tombera à 1,67. Dans ce cas-là, on risque de passer à moins de naissances que de décès pour cette année, ce qui sera une première depuis la fin des années 1890".
Comme il y a des périodes tantôt à la hausse (1994-2010), d'autres davantage à la baisse depuis 2011, il est difficile de prédire une crise de la natalité comme en Allemagne ou au Japon.
Les causes sont sans doute à la fois contextuelles (comme l'éco-anxiété ou le recul de la politique familiale), mais aussi structurelles, comme les aspirations des jeunes femmes a davantage de liberté, de partage des tâches et de la charge parentale, et une injonction à la maternité moins forte.
https://www.francetvinfo.fr/societe/la-france-a-enregistre-en-mars-2023-son-nombre-de-naissances-le-plus-faible-depuis-1994-hors-confinement_5819267.html
2/ Le cash reste le moyen de paiement privilégié des Français
Si vous êtes des adeptes des achats en ligne et des paiements sans contact, les chiffres de la Banque de la France vont sans doute vous surprendre.
Selon la dernière étude de l'institution,
le cash reste en effet le moyen de paiement privilégié en France. Malgré un déclin progressif,
50% du nombre des transactions réalisées s'est fait en espèces en 2022 (vs. 68% en 2016).
Pièces de monnaies et billets sont surtout plébiscités pour les achats en supermarché, au restaurant et dans les petits commerces.
« Les Français soulignent deux avantages associés à ce mode de paiement : une meilleure gestion des dépenses et la protection de la vie privée », note la Banque de France. Si la baisse est significative, elle est
« plus modérée que dans le reste de la zone euro ». C'est une des spécificités des usages de l'argent et des paiements en France.
Les cartes bancaires représentent 43% des transactions. Chèques, virements, paiements mobiles se partagent les 6% restants. La carte bancaire poursuit donc son ascension, portée notamment par la
démocratisation du sans contact, devenu le premier moyen de paiement scriptural : il représente désormais plus d'un paiement par carte sur deux.
https://www.banque-france.fr/billets/analyser-et-anticiper/lutilisation-des-especes-en-france-et-dans-la-zone-euro
3/ La reconquête du temps comme grande tendance 2023
TrendObs est un observatoire international des dynamiques émergentes réalisé par Ipsos, qui synthétise les changements de modes de vie et de consommation à l’œuvre dans le monde, via le regard de 70 trendsetters interrogés dans 6 pays et à partir d'une veille des tendances internationales.
L'édition 2023 pointe l'urgence des individus à maintenir et advenir à leur bien-vivre. La suite du Covid n'ayant pas apporté et accompli le désir de changement au niveau collectif, les individus se reportent intégralement au niveau personnel. Sous la pression d’un quotidien difficile en termes de sécurité financière, de sécurité physique et mentale, la plupart des trendsetters des pays interrogés mentionnent en effet
le projet imminent d’un reset à l’échelle de leur vie. Et le temps est une donnée centrale pour modifier sa vie, et donner une nouvelle "valeur" au temps : renoncer à une carrière, se dégager des temps toxiques, ralentir dans ses consommations, son rythme de vie...
Une reprise de contrôle de son temps comme axe totalement inspirant dans de nombreux domaines...