1/ Des cadeaux et des jouets en baisse pour ce Noël 2023
Y aura-t-il moins de cadeaux et de jouets au pied du sapin cette année ? Les Français vont-ils fermer leur porte-monnaie pour le réveillon et les festivités ?
C'est en tout cas ce que prédisent plusieurs enquêtes et ce qu'indiquent les premiers résultats de vente. Par exemple, une étude CSA pour Cofidis confirme la baisse du budget moyen, qui s’établit à 549 €, en baisse de 19 € sur un an. Même constat pour l’enquête Opinionway pour Bonial, dont le poste cadeaux s’élèverait à 426 €, soit une baisse de 20 € par rapport à 2022.
Les achats de jouets sont notamment fortement en baisse. Sur l’année 2023, le marché du jouet est pour l’heure en recul de 6,5% par rapport à la même période l’an dernier, selon l’institut Circana, et devrait terminer autour de -4,5% grâce aux achats de dernière minute. Mais si l'inflation et le contexte économique sont en cause, ce n'est pas la seule explication.
À cela s’ajoute une «
natalité négative», qui explique un tiers du recul des ventes de jouets. Des estimations avancent 60 millions de perte liée à la chute des naissances sur les dix dernières années, soit 1,4% du chiffre d'affaires annuel du marché. Heureusement, les Kidults, ces adultes fans de jouets, sont là pour compenser la baisse du marché.
Budget de Noël 2023 en baisse
2/ La magie de Noël bien présente pour nos animaux de compagnie
Après la botte, l'os sous le sapin ! Si les cadeaux devraient être moins nombreux dans la hotte du Père Noël, ils seront en tout cas bien présents pour nos amis les chiens et chats.
Selon une étude réalisée par Pollfish pour Rover, 69% des propriétaires d'animaux à quatre pattes ont en effet prévu d'offrir un cadeau de Noël à leur chien ou leur chat cette année. 15 % d'entre eux envisagent même de les surprendre avec plusieurs cadeaux!
Les cadeaux privilégiés sont les jouets (67 %) ou les friandises (64%), suivis loin derrière d'un nouveau panier, de soins, d'objets connectés et même de box spécialisées. Le montant moyen atteint 24€, en augmentation de 2€ par rapport à l'année précédente malgré l'inflation.
Certains pourraient se demander pourquoi ces attentions touchantes ? Outre la proximité, l'attachement à son animal, ou le statut de véritable membre de la famille qui lui est donné, un chiffre interroge : 41 % estiment que leur boule de poils est plus reconnaissante que certains humains. Raison pour laquelle 26 % avouent avoir déjà dépensé plus pour le cadeau de leur animal que pour celui d'un membre de leur famille !
Des cadeaux bien présents pour les animaux de compagnie
3/ Les cadeaux de seconde main en voie de banalisation sous le sapin
Encore récemment mal vus ou considérés comme de la radinerie, les cadeaux de seconde main deviennent des pratiques de plus en plus présentes sous le sapin.
D'après une étude de l'IFOP pour Le Bon Coin, quatre sondés sur dix (43%) indiquent avoir déjà offert un cadeau de seconde main, dont 27% plusieurs fois. 27% indiquent aussi en avoir déjà reçu, démontrant l'imposition de cette pratique en plein développement. Cela reste une pratique fortement guidée par l'âge : si 62% des 18-24 ans ont déjà fait ce type de cadeaux tout comme 55% des 25-49 an, ils sont beaucoup moins nombreux après 50 ans.
La diversité des objets de seconde main offert conforte l'idée d'une pratique assumée et de plus en plus acceptée. On retrouve les livres, les vêtements, les jouets, mais aussi la décoration, les bijoux ou des appareils électro-ménagers. Autre signe : 44% de ceux qui ont déjà offert de la seconde main l’ont toujours indiqué à la personne qui recevait le cadeau, 40% l’ont dit parfois, mais pas tout le temps. Le tabou semble donc petit à petit brisé.
Les populations qui ont le plus massivement adoptées cette pratique sont les Français les plus modestes. 56% des personnes disposant d’un revenu de moins de 900 euros ont déjà offert un cadeau de seconde main, c’est également le cas de 47% des personnes dont le revenu se situe entre 900 et 1300 euros. C'est la raison pour laquelle les raisons économiques sont les premières motivations. Mais la volonté de lutter contre le gaspillage et la surconsommation est aussi largement évoquée, à hauteur de 40% des Français. Les cadeaux de seconde main ne sont aussi plus considéré comme des cadeaux de seconde zone : pour 86% des Français, ils seraient d'aussi bonne qualité que les cadeaux neufs.
Les Français et les cadeaux de seconde main