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Les insights de la semaine #15

Par Sébastien Dubois - Associé Recherche Insights - November 18, 2023

Les insights de la semaine #15 vous parlent déjà de Noël, du profil des jeunes investisseurs financiers et de l'image des agriculteurs. Trois sujets hétérogènes, trois enquêtes parues cette semaine, et un constat : notre société est en mutation à tous les niveaux. Des rituels de Noël qui évoluent, des nouveaux investisseurs qui ne ressemblent plus aux investisseurs "à la papa", et une vision renouvelée des héros de nos assiettes face à l'inflation alimentaire.

Les Français transforment les rituels de Noël


Si l'inflation et les préoccupations écologiques transforment de nombreuses pratiques de consommation, visiblement elles n'épargnent pas le Noël des Français. Ce sont les enseignements de la dernière étude Holiday Season de Yougov et PayPal.

À l'approche des fêtes, 63% des Français auraient en effet adapté leurs pratiques et modifier leurs traditions de Noël, la prise de conscience environnementale jouant un rôle majeur dans cette évolution. Plus de la moitié des Français (55%) indiquent modifier leurs traditions pour réduire leur empreinte écologique et adopter des réflexes plus responsables. Dans le détail, 23% des sondés explique réutiliser les emballages cadeaux, 22% veulent faire attention aux décorations énergivores, quant 20% ambitionnent de fabriquer leurs propres décorations de Noël. Moment fort des fêtes de Noël, l’échange de cadeaux est aussi impacté par cette volonté de ne pas nuire à l’environnement : 26% des sondés vont réduire le nombre de cadeaux afin de lutter contre la surconsommation, 24% ont opté pour des cadeaux d’occasion et 19% pour des cadeaux plus durables et éthiques. Ces gestes reflètent un désir croissant d'adopter des pratiques plus respectueuses de l'environnement pendant les fêtes.

Mais l'inflation s'invite également au festin, la hausse des prix étant un facteur clé dans ces changements. 70% des Français indiquent en effet ressentir l'impact de l'inflation sur leur vision des fêtes, et 38% vont modifier leurs traditions de Noël. Cela passe par une réduction des dépenses liées aux fêtes, mais aussi la mise en place d’un budget cadeaux (30%) ou la simplification du repas de Noël (27%).

Ce sont donc des ajustements qui touchent à la fois le porte-monnaie et mais aussi de nouvelles pratiques. Un signe peut-être : 14% des Français ont l'intention d'organiser un Secret Santa en famille ;-)

Les nouvelles traditions de Noël





À quoi ressemblent les nouveaux investisseurs particuliers ?


Pour répondre à cette question, l’Autorité des marchés financiers (AMF) et l’OCDE ont réalisé une vaste enquête dressant le portrait des épargnants ayant commencé à investir sur les marchés en 2020. L'étude porte sur plus d’un millier de particuliers ayant acheté pour la première fois ces trois dernières années des produits d'investissement.

Près d’un de ces Français sur quatre détient un placement en instruments financiers ou des crypto-actifs, dont la moitié a débuté à investir pendant la pandémie (12% de la population totale). Leur mantra? "Faire du cash, vite!" Cette soif de gain rapide motive en effet 73% de ces nouveaux investisseurs.

Parmi cette nouvelle population, les crypto-actifs ont la côte, représentant plus de la moitié des investisseurs (54%), dépassant les investissements traditionnels (25%). Où vont-ils chercher leurs conseils pour aiguiller leurs choix ? Dans leur cercle d'amis, dans la presse, mais surtout les réseaux sociaux. Les plateformes sont la première source d'informations financière pour les 18-24 ans (41%), et les influenceurs finance (29%). Autant dire des parcours d'informations bien différents des investisseurs traditionnels.

Un point d'attention est soulevé par l'étude. Ces nouveaux investisseurs ont une confiance élevée quant à leur niveau de connaissances financières, notamment les plus jeunes. Ils sont ainsi 73% à estimer leur connaissances “élevées” chez les 18-24 ans, 75% chez les 25-34 ans et 67% en moyenne (contre 58% des investisseurs de plus longue date). "Interrogés sur des notions simples comme les effets de l’inflation, la diversification ou le rapport risque/rendement, plus de la moitié des plus jeunes n’ont répondu correctement qu’à deux questions sur six", note le rapport. Il pensent donc bien maîtriser la finance et ses risques, alors que ce ne serait pas totalement le cas. Effet de leur jeunesse ? ;-)

Portraits des nouveaux investisseurs particuliers

Quelle image ont les agriculteurs  ?


Alors que l'inflation et de hausse de prix des produits alimentaires touchent tous les Français depuis 2 ans, comment perçoivent-ils les agriculteurs? Quelles responsabilités leur imputent-ils dans cette situation économique ? Alors que les agriculteurs expriment souvent le sentiment d'être mal aimés, quelles perceptions en ont les Français ? C'est dans ce contexte que l'Ifop publie son Baromètre d’image des agriculteurs pour Ouest France.

Le premier constat est que les agriculteurs ont un capital sympathie très fort auprès des Français. La très grande majorité des Français considère qu’ils jouent un rôle majeur dans l’alimentation des Français (85%) et trois Français sur quatre font confiance aux agriculteurs (74%). L’image des agriculteurs évoqué aussi la nature, le maintien de la biodiversité (77%), sujet qui conduit les Français à considérer que les agriculteurs ont un rôle à jouer dans le développement d’énergies alternatives (72%). Et alors que l’image de l’agriculture, et des agriculteurs, vis-à-vis du respect de l’environnement avait souffert durant plusieurs années à cause de scandales dans l’agroalimentaire, elle est en hausse depuis 2017 (44% avec affaire Monsanto) pour atteindre un haut historique (61%). Autant dire qu'ils ne sont pas perçues comme des agresseurs de la nature, mais bien davantage comme des alliés et des bienfaiteurs, même pour le bien-être animal.

Autre point intéressant : les Français sont sensibles aux faibles revenus des agriculteurs. Sont-ils pour autant prêt à payer plus cher ? Là la position sociale est très clivante, l'inflation et le contexte économique jouant leur rôle : les classes les plus aisées sont davantage prêtes à payer plus cher (72%) que les classes plus pauvres (44% chez les catégories modestes).

Baromètre d'image des agriculteurs





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