Les hommes et les femmes ont-ils le même rapport à la maladie ?
On le sait, le parcours de soins ne se déroule pas de la même façon selon que l'on soit un homme ou une femme. Mais comment le genre des patients influe-t-il sur la perception de leurs problèmes de santé ?
Ingrid Voléry, sociologue, et Laëtitia Lamongie, ingénieure d'études, ont plongé dans le monde des hommes atteints d'insuffisance cardiaque pour découvrir si leur masculinité était mise à mal par leur maladie. Diagnostic ? Ces hommes anticipent une "perte de virilité". Ils redoutent d'être perçus comme moins virils non seulement parce que leur condition les affaiblit physiquement, mais aussi parce qu'elle est liée à une moindre "maîtrise de soi". Ils craignent d'être remis en question en raison de leurs choix de mode de vie ou de leur gestion du stress. Raison pour laquelle les hommes issus des classes populaires revendiquent une forme d'hérédité pour expliquer leur maladie. Les homme des classes moyennes ou supérieures ont plutôt tendance à inverser le stigmate de mauvais gouvernement de soi, en mettant en avant leur excès d’engagement dans des rôles sociaux familiaux et professionnels.
Les enseignements de cette enquête mettent le doigt sur la transformation des relations entretenus avec les compagnes et les personnels soignants, mais aussi jettent un regard de genre dans les relations à définir dans les parcours de soin et de surveillance des maladies chroniques.
Rester viril quand on est malade
Le costume au placard
L'habit n'a jamais fait pas le moine, mais il semble le faire encore moins aujourd'hui. Si la garde robe dit beaucoup de son époque, celle d'aujourd'hui a totalement évolué depuis les 20 dernières années. Et si le Friday Wear commence à présent dès le lundi, ce n'est pas que depuis le Covid et l'instauration du télétravail.
Deux chiffres viennent confirmer cette tendance lourde. Une étude récente de Kantar révèle qu'entre 2013 et 2022, les ventes de costumes et de tailleurs on enregistré une baisse de 73 et 38%. La tenue professionnelle se veut aujourd'hui décontractée. Pour autre preuve, la chute des ventes de chaussures, au profit des baskets et sneakers qui règnent en maitre (mot qui n'existait pas il y a 20 ans).
Tant les hommes que les femmes, nous nous vêtissions dans une mode hybride, signe de la porosité des vies personnelles et professionnelles. Le vestiaire professionnelle s'est dilué, même dans les professions qui pouvaient être les plus conservatrices, jusque qu'au Président lui-même.
10 ans de consommation d'habillement en France
Les ados et l'argent
Chez Supper, nous connaissons bien le sujet des jeunes et l'argent. Sujet d'adultes, sujet singulier, sujet pétri de contradiction, et sujet difficile à traiter tant ils ne s'y intéressent pas vraiment. L'argent de poche n'étant pas vraiment de l'argent, c'est un sujet millefeuille, la notion d'argent de poche étant elle-même à définir dans chaque foyer.
Milan Presse a désiré explorer le sujet à travers une enquête menée avec le CSA et le magazine Julie, auprès de parents d'adolescents de 10 à 15 ans. Comment parle-t-on d’argent en famille ? Quelles sont les pratiques en matière d’argent de poche ? Y a-t-il des différences entre filles et garçons ? Tels sont les sujets de la vaste exploration auprès des 800 parents interrogés.
Un enseignement apparaît en tout cas clair au fil des enquêtes : les filles reçoivent moins que les garçons. La moitié des 10-15 ans reçoivent de l’argent de poche (50%), mais les garçons y ont accès plus tôt que les filles. 48% des garçons âgés de 10 à 12 ans en perçoivent déjà, alors que ce n’est le cas que pour 40% des filles du même âge. Les montants sont aussi
en tendance plus bas pour les filles que pour les garçons : 38 euros par mois pour les filles contre 44 euros pour les garçons.
https://milan-jeunesse.com/mj/actus/enquete-exclusive-sur-les-adolescents-et-largent/