1/ La seconde main, d'une tendance à un nouveau modèle

Si le marché de l'occasion n'est pas nouveau, les taux de croissance attendus sont vertigineux, tant en France que dans le monde. La seconde main devient un enjeu majeur pour de nombreuses marques, allant bien au-delà de la mode. D'une simple tendance de consommation, elle est devenue un véritable phénomène de société. Une récente enquête menée par Publicis Media France et Leboncoin auprès de 1000 Français le confirme.

En effet, 59% des Français déclarent déjà consommer des produits de seconde main, et 15% envisagent de franchir le pas prochainement. Parmi ces consommateurs, 94% prévoient de continuer à acheter de la seconde main dans les mois à venir, et 81% comptent maintenir ou augmenter leurs achats par rapport à avant. Ce mouvement touche particulièrement les jeunes (26% des acheteurs de seconde main ont moins de 35 ans) et concerne toutes les catégories de revenus, les hauts revenus étant même sur-représentés. Ceci est directement lié aux motivations sous-jacentes : bien que l'accessibilité financière soit un moteur dominant (52%), le plaisir, l'hédonisme, et les préoccupations environnementales (respectivement à 40% et 21%) sont également des facteurs importants.

« On a vraiment dépassé le stade de tendance de consommation pour désormais parler de nouveau modèle, de nouveau standard, de réflexes pour une grande partie de la population. Et on peut parler d’un nouveau modèle de construction de l’Equity de la marque. C’est une nouvelle proposition qui vient nourrir la marque, l’enrichir, qui permet de connecter différemment avec les audiences et d’apporter à la fois de l’empathie, de la modernité, de la proximité », commente Laurent Capion, Chief Strategic Officer de Publicis Media France.

La seconde main comme nouveau modèle

2/ La débrouille des gens qui ne mangent pas à leur faim

Une étude du Crédoc avait montré en novembre 2022 que 16 % de la population était en situation de précarité alimentaire, déclarant n’avoir pas toujours assez à manger. La principale raison citée était le manque de moyens financiers, dans un contexte de forte inflation des produits alimentaires. Pour aller plus loin en 2023, le Crédoc s'est associé à l’INRAE et à l’Université de Bordeaux pour approfondir les arbitrages de ces populations et tenter d'identifier leur singularité par rapport à la population générale.

Ce qu'il en ressort est surtout que finalement, cette population très précaire se différencie peu de la population générale dans ses habitudes de consommation courante.

Les modes d’approvisionnement des précaires diffèrent par exemple peu de ceux de la population générale, l’aide alimentaire ne représentant qu’une très faible partie de leur approvisionnement (12%). Ils s’approvisionnent principalement via des canaux qui ne leur sont pas spécifiques, majoritairement en supermarché / hypermarché, enseigne de hard discount, au marché ou les commerces de proximité. Les distributions de paniers, les invendus ou tous les systèmes alternatifs restent très marginaux.

Au-delà de leurs sources d’approvisionnement, les personnes en situation de précarité alimentaire adoptent deux solutions principales pour faire face au manque de nourriture parmi les quatre étudiées : consommer des aliments moins appréciés mais moins chers et réduire la taille des repas ou sauter des repas.

Plus que la structure de leurs habitudes, les spécificité des personnes en situation de précarité alimentaire semble résider dans la multiplication ou la combinaison de différentes stratégies d’adaptation, la méconnaissance et la honte étant les principaux freins au recours à l'aide alimentaire.

La débrouillent des gens précaires

3/ Le rugby est-il un sport fédérateur ?

Vous n'avez sans doute pas pu échapper à la Coupe du monde de rugby qui vient de débuter et qui met une partie des Français en ébullition. A l'occasion de ce coup d'envoi, l'Ifop-Fiducial a mené une enquête pour Sud Radio auprès des Français afin de connaître leur intérêt pour l’évènement.

L'enquête confirme l'engouement des Français, la majorité indiquant vouloir suivre l'événement à des niveaux supérieurs que ceux de la Coupe du monde de football de l'année dernière. Mais plus encore, le profil des Français se montrant intéressés est assez éclairant.

Souvent décrit comme un sport aux valeurs très positives et honorantes, en comparaison du football notamment décrié, l'enquête dresse le portrait robot d'un fan au sexe masculin (55% contre 28%) et de diplômés du supérieur (45% contre 36% inférieur au BAC). Les plus aisés se révèlent aussi plus intéressés par le ballon ovale que les plus pauvres (51% contre 35%).

Relevons que des différences notables ressortent aussi selon la proximité partisane : ceux s’affirmant proches d’un parti de gauche se disent intéressés par le rugby à 42%, contre 58% pour celles et ceux de droite. Ceux sans affinité partisane le sont à 33%.

Qui a dit que le sport ce n'était pas de la politique et de la sociologie ?

Profil des fans de rugby